thème : Atelier
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mercredi 15 novembre 2017 à 20h30

Théâtre | LA FUITE !

Le club Culture de la MJC de Luchon organise une sortie en covoiturage à la scène nationale Le Parvis à Tarbes.

Départ à 19h de Luchon devant la MJC

Inscriptions et renseignements : 05 61 79 25 44


LA FUITE !

Mikhaïl Boulgakov / Macha Makeïeff

Toutes les révolutions ont leurs vainqueurs et leurs vaincus. Celle d'octobre 1917 vit le triomphe du soviet, de l'idéal bolchévique, de l'abolition de la propriété privée et de la collectivisation des moyens de production ; elle vit la chute du Russe blanc, tenant du tsar et de l'ancien monde, à qui il ne restait désormais qu'une seule échappatoire : la fuite…

En Tauride et en Crimée, les Rouges lancent l'ultime offensive. La fin de la guerre est proche, et c'est la grande débandade, la grande effusion des Blancs, qui de Sébastopol gagnent Constantinople, et de Constantinople rejoignent Paris, se retrouvent sans le sou, jouent leur vie aux cartes, se consument d'ennui et d'inaction forcée…

En huit songes fantastiques, entre cauchemars et illuminations, Mikhaïl Boulgakov, l'extraordinaire auteur du Maître et Marguerite, transfigure le chaos d'une déroute. Dans cette situation d'urgence folle d'un monde ancien qui s'effondre apparaît une galerie de personnages étonnants : civils chassés et état-major vaincu, des êtres jetés hors de leur monde, déclassés, réprouvés, portés par une fièvre de vivre dans le pur style du théâtre satirique russe, dans une veine comique et fantastique. S'enchaînent ainsi désirs de revanche, désirs de retour, folie du jeu, morphine et typhus, trahisons, espions drolatiques, amours déchirées, fatalisme malicieux, course irrésistible… Les Russes blancs sont les « beautiful losers » par excellence. Et leur défaite ne fait qu'ajouter à leur éclat…

En montant La Fuite ! Macha Makeïeff plonge dans son histoire familiale et sa rêverie d'enfance, dans une Histoire collective que l'exil ne cesse de traverser. Plus qu'une figure historique, le Russe blanc est une figure universelle : celle du glorieux vaincu, mis brutalement au banc de l'histoire... Contre la fatalité, on ne peut pas grand-chose. Il y a en revanche une chose que l'on peut emporter avec soi - sans une tâche - : son panache…

Source : https://www.facebook.com/1772410253083718/pho...