thème : Débat
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samedi 31 mars 2018 à 20h30

Islande
Littérature et cinéma : "Béliers"

Entrée gratuite

Le Point Lecture Communale de Galié, après le Coup de Coeur Lecture "Lettre à Helga" à 18h,
propose une autre vision du monde rural islandais :

Béliers

Comédie dramatique réalisée par Grimur Hakonarson (2015)

Durée 93 mn

En Islande, dans un village isolé, Gummi et Kiddi, deux frères éleveurs de moutons, vivent comme des voisins mais ne se parlent plus depuis une quarantaine d'années. Une vieille brouille sépare en effet les frères, qui remportent tous les prix de la région, grâce un élevage familial qu'ils se partagent depuis toujours. Mais tout est bouleversé quand une maladie frappe le troupeau de Kiddi et attire les autorités sanitaires. Pour éviter toute forme de contamination, tous les troupeaux de la région sont en effet menacés d'abattage...


Critique pour Télérama par Frédéric Strauss

« Genre : Bêtes humaines.

Ils ont des gueules impayables, Gummi et Kiddi. Barbus et hirsutes, ces deux frères ont le poil long comme les moutons qu'ils élèvent dans leur vallée perdue, en Islande. Et un caractère de cochon : depuis quarante ans, ils ne se parlent plus. Chacun vit tout seul dans sa ferme, à côté de celle de l'autre. C'est la guerre froide. Et le froid, ils y sont habitués... Mais quand un mouton est déclaré atteint de la tremblante, tous les troupeaux sont menacés d'abattage. Le lignage ancestral de la race des béliers s'éteindrait alors, et Gummi et Kiddi n'y survivraient pas. Pour eux, il est peut-être temps de briser la glace.

Comme ses personnages, ce film a de la gueule. Tout en jouant les querelles de clocher à l'ancienne, le jeune réalisateur, islandais de souche, déploie une mise en scène stylée. Les vastes paysages de son pays semblent lui avoir donné un sens inné de l'espace. Sa connaissance des hommes du terroir porte ses fruits : le tempérament rugueux des deux frères ennemis est presque palpable. Comme leur tendresse, qu'ils n'expriment qu'en bichonnant leurs bêtes... Inspiré par une réalité difficile (l'abattage des animaux, le désespoir des fermiers, ce n'est pas de la fiction), le film la revisite avec humour, en soufflant le chaud et le froid. La vacherie de la vie d'un côté et, de l'autre, un sentiment d'humanité qui persiste, voilà l'attelage idéal pour cette comédie qui, à la fois, nous dépayse et nous ramène à nous »

http://www.telerama.fr/cinema/films/beliers,5…

Source : message reçu le 26 février 09h