thème : Convivialité
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samedi 19 mai 2018 à 12h

Samedi 19 mai 2018 à 12h

Programme burlesque

Numéro 4

« J'avais loué l'Odéon cinq mille francs la soirée. Il avait été convenu avec le patron qu'on grignoterait la séance scolaire aux loueurs de films et au fisc et qu'on partagerait la recette. A partir de quatre heures et demie, les gosses arrivèrent individuellement. En quelques minutes, ils devinrent une foule. En grappes compactes, comme des abeilles en essaim, ils s'agglutinèrent dans le hall, gesticulant, chahutant, se poussant, s'écrasant contre la porte. Il y en eu bientôt des centaines [...]. Lorsque l'on éteignit la salle, un gigantesque aaaaah de satisfaction s'éleva comme une clameur, suivi d'un silence absolu.. »

François Morenas, Le Cinéma ambulant en Provence, Presses universitaires de Lyon, 1981

Be reasonable
de Roy Del Ruth, avec Billy Bevan
1921 / États-Unis / 15' / DCP / vostf

La Villa des courants d'air (Family life)
de Robert P. Kerr, avec Mark Jones
1924 / États-Unis / 19' / DCP / vostf

Charlot et le comte(The Count)
de et avec Charlie Chaplin
1916 / États-Unis / 24' / DCP / vostf

Copies : Lobster films

Piano : Tarik Chaouach
Flûte : Fanny Menegoz
Batterie : Rafaël Koerner


Samedi 19 mai 2018 à 14 h

Le Brasier ardent

de Ivan Mosjoukine
avec Ivan Mosjoukine, Nathalie Lissenko , Nicolas Koline
1923 / France / 1h42 / DCP
Copie restaurée par la Cinémathèque française

La jeune épouse d'un riche industriel constamment en déplacement pour ses affaires fait un cauchemar récurrent qui la terrorise : un homme très impressionnant, qui prend plusieurs apparences, la poursuit sans relâche avant de la jeter dans un brasier ardent. Elle met cette apparition sur le compte de ses lectures nocturnes favorites. Les nombreux romans policiers qu'elle dévore pourraient avoir influé sur ses rêves...

Mosjoukine reprend, pour les subvertir, les clichés du cinéma de l'époque : la jeune femme (mal) mariée à un vieil homme riche et qui songe à le tromper, les poursuites en voiture des serials à la Feuillade et les scènes oniriques des films expressionnistes. Ce mélange pourrait produire un film de bric et de broc qui brinquebale tant bien que mal entre ces différentes influences. En fait le résultat est envoûtant, porté par le charisme de son interprète principal.

« Un jour, au cinéma du Colisée, je vis Le Brasier ardent mis en scène par Mosjoukine, et produit par le courageux Alexandre Kamenka, des films Albatros. La salle hurlait et sifflait, choquée de ce spectacle si différent de sa pâture habituelle. J'étais ravi. Enfin, j'avais devant les yeux un bon film en France. Bien sûr, il était fait par des Russes, mais à Montreuil, dans une ambiance française, sous notre climat ; le film sortait dans une bonne salle, sans succès, mais il sortait. Je décidai d'abandonner mon métier qui était la céramique, et d'essayer de faire du cinéma ».

Jean Renoir, «Mes années d'apprentissage», in Ecrits (1926-1971), Paris, Belfond, 1974.

Piano : Antonio Coppola


Samedi 19 mai 2018 à 17 h

L'Invincible Spaventa

(Der Unüberwindliche)

de Max Obal
avec Luciano Albertini, Vivian Gibson, Hilda Roche
1928 / Allemagne / 1h15 / DCP / vf
Copie : Cinémathèque de Toulouse

Spaventa est un mélange de magicien qui a l'ingéniosité d'un Harry Houdini et un voleur qui a l'habilité d'un Arsène Lupin... Il doit non seulement échapper à la police, tirer sa fiancée des griffes d'une bande de malfrats, se marier, et en plus aider à la capture d'une bande de voleurs qui a eu le tort de le faire accuser d'un vol de diamants...

Beaucoup trop pour un seul homme ? Certainement pas. Spaventa court, bondit, surgit, dévale, conduit, plonge, pédale, grimpe, distribue des bourre-pif et n'oublie pas son public venu assister à ses exploits de trapéziste. Il faut dire que le surhomme au charme indéniable est particulièrement bien épaulé dans ses prouesses par un gang de jeunes filles toujours promptes à lui faire la courte échelle. Mis en scène par l'énergique teuton Max Obal, soutenu par le vigoureux Luciano Albertini, sorte de Douglas Fairbanks à l'italienne, L'Invincible Spaventa s'impose comme un spectacle aussi décomplexé que jouissif, aussi farfelu qu'ébouriffant. Un remède essentiel aux migraines et autres petits tracas du quotidien, un médicament à consommer sans modération qui n'en oublie pas pour autant de remettre à leur place notables et représentants de la maréchaussée. Dès lors ne reste plus qu'une chose à faire : Spaventez-vous la vie !

Festival Extrême Cinéma, www.lacinemathequedetoulouse.com

Machines : Olivier Sens
Accordéon : David Venitucci
Batterie : Aidje Tafial


Samedi 19 mai 2018 à 19 h

Spectacle sous le chapiteau

Les Goguettes en trio

mais à quatre

A quatre, puisque ce trio de chanteurs est accompagné sur scène d'une pianiste qui donne de la voix avec eux. La fine équipe s'amuse à changer les paroles de chansons que l'on connaît bien pour nous livrer avec humour leur lecture de l'actualité, autour d'un thème de prédilection, choisi à l'occasion de chaque représentation. Avec, du sexe à la politique en passant par les bobos ou les scandales financiers, beaucoup de dérision au programme. Et une sacrée suite dans les idées.

Marie-Catherine Mardi, Télérama


Samedi 19 mai 2018 à 21h30

Le Cuirassé Potemkine

(Bronenosec Potemkin)

de Sergueï Eisenstein
avec Alexandre Antonov, Grigori Alexandrov, Vladimir Barsky
1925 / Union soviétique / 1h10 / DCP / vostf

En 1905, la Russie, en guerre contre le Japon, subit une lourde défaite et capitule à Port Arthur. Des grèves et des mouvements révolutionnaires se font jour. Au mois de juin, plusieurs bâtiments de l'escadre du tsar, dont le fameux cuirassé Potemkine, sont au mouillage dans le port d'Odessa. Les marins commentent la situation et se tiennent en liaison avec les ouvriers grévistes. La révolte éclate devant le spectacle des vers qui grouillent sur la viande servie aux marins. Le capitaine décide de faire fusiller les chefs de l'insurrection, mais c'est bientôt la garde ainsi que toute la ville qui prennent le parti des mutinés...

Faut-il rappeler que, réalisé en 1925, le film d'Eisenstein retrace la mutinerie des marins du Potemkine, symbole de la première révolution russe, celle de 1905 ? C'est une œuvre que la cinéphilie a statufiée, en la désignant à plusieurs reprises comme le plus grand film au monde. Au fil de l'incroyable quatrième acte - une panique collective qui culmine avec la célèbre séquence où un landau dévale les escaliers d'Odessa tandis que les cosaques tirent dans la foule -, on découvre avec surprise à quel point Le Cuirassé Potemkine n'est pas la matrice d'un cinéma d'avant-garde, au montage déstructuré, mais l'ancêtre du modèle hollywoodien. L'effet n'y est jamais gratuit, mais toujours au service du récit.

Aurélien Ferenczi, Télérama, 2009

Violoncelle : Clément Petit
Contrebasse, arpeggione, effets : Simon Drappier


Samedi 19 mai 2018 à 21h30

Concert à l'église

Sofia RIBEIRO
et Bartolomeo Barenghi

Sofia Ribeiro est l'une des plus grandes voix du pays du fado, une magnifique chanteuse qui a la capacité d'attirer immédiatement l'auditeur dans son univers musical unique. Bien connue pour ses performances mêlant force et émotion, la chanteuse aux multiples récompenses a séduit le public à travers le monde.


Samedi 19 mai 2018 à minuit

Certains d'entre vous se posent encore la question : que faire à Anères un samedi soir aux alentours de minuit ? Cette question est d'autant plus pertinente qu'il est confirmé que le comptoir du café du village est définitivement inaccessible à cette date et à cette heure ! A l'occasion de cette vingtième édition, une seule chose s'imposait pour notre désormais traditionnelle «séance de minuit» :

Rétrospective intégrale des courts-métrages
produits par le Festival d'Anères entre 1999 et 2018

1999 : réalisé par Michel Tonelli2009 : réalisé par Peter Bicknell

2000 : réalisé par Michel Tonelli2010 : Lou Moussu, réalisé par Peter Bicknell, Jean-Michel Agasse et Thierry Coursault

2001 : réalisé par Michel Tonelli2011 : Louve, réalisé par Milo Gony

2002 : réalisé par Marion Colson et Amanda Roblès2012 : Gangsta rapt, réalisé par Léa Kieken

2003 : réalisé par Marion Colson2013 : réalisé par Peter Bicknell

2004 : réalisé par Muriel Casas-Parramon2014 : L'Aurore des zombies, réalisé par José Éon

2005 : réalisé par Muriel Casas-Parramon2015 : Irma Vep à Anères, réalisé par Michel Mathurin

2006 : Confort moderne, réalisé par Elisabeth Journel2016 : Alice Guy à Anères, réalisé par Michel Mathurin

2007 : réalisé par Peter Bicknell2017 : Fait main, réalisé par Pauline Planchais

2008 : réalisé par Peter Bicknell2018 : Irma Vep et la magie blanche, réalisé par Monique Piarulli-Bonello

Musique : l'immense petit carabet de Roch Havet

Programme au format PDF:

Source : http://www.festival-aneres.fr/FestivalAneres?…